Tout est bon dans le cochon et tout fait saucisson !
La « route du saucisson », c’est d’abord, entre l’Ardèche et la Haute-Loire, une savoureuse nouvelle publiée par le chroniqueur culinaire lyonnais Yves Rouèche. C’est aussi, plus largement, une véritable voie de civilisation qui passe par la France et son Outremer, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et une quarantaine de pays de par le monde !
En Belgique ou en Suisse, au Canada ou en Californie, au Brésil ou en Argentine, à Monaco ou au Luxembourg, en Roumanie, Estonie, Hongrie, Pologne, Russie, Ukraine, des charcutiers salaisonniers connaissent les secrets de l’embossage et de l’affinage de ce met symbole de convivialité et de partage.
C’est d’abord avec de la viande de porc que l’on fabrique le saucisson avant de s’en délecter, mais aussi avec du taureau, du bœuf (dont l’inégalable Fin Gras du Mézenc, en France), de l’agneau, de la chèvre, du canard et quelques autres viandes de qualité, aptes au séchage, (comme le kangourou, en Australie). Sélectionnées et préparées par les producteurs, elles entrent dans la « mêlée », le savoureux hachis aux mille recettes -parfois secrètes- poussé dans un boyau, puis affiné et maturé avec grand soin, les meilleurs portant leur « fleur naturelle ».
Chaque continent, chaque pays, chaque commune défend sa tradition et son savoir-faire, et c’est ainsi que l’on peut parler de véritable civilisation du saucisson, à l’image de la civilisation du vin dont elle est souvent géographiquement voisine et avec laquelle elle vit en bonne intelligence, pour un plaisir partagé !